Chers amis,
En ces semaines de rentrée, le Mouvement Démocrate va affirmer son identité et sa vision de l’avenir pour notre pays.
Je vous invite à participer activement à cette réflexion, ouverte à tous nos adhérents et sympathisants, et dont notre université de rentrée, vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 septembre à Guidel-Plages (Morbihan) sera un moment important.
Nous débattrons vendredi soir de la crise violente que traverse le monde, et particulièrement cette année le monde arabe et musulman (en particulier avec Ahmed Chebbi, président du parti républicain tunisien et Antoine Sfeir, président du centre d’études et de réflexion sur le Proche-Orient).
Nous aurons dans la journée du samedi plusieurs débats sur la situation économique de la France (avec les économistes Nicolas Bouzou, Xavier Timbeau, Elisabeth Lulin, Olivier Lecomte, avec Véronique Descacq, secrétaire nationale de la CFDT), sa situation politique, les orientations de la nouvelle majorité, les mouvements de la société française et les populismes qui la traversent (avec Dominique Reynié, Michel Verpeaux, Jean-Pierre Rioux et Henri Malosse).
Nous rencontrerons plusieurs leaders européens (Guy Verhofstadt, Francesco Rutelli, Gérard Deprez, Gianluca Susta) et journalistes (Quentin Dickinson) sur l’état de l’Europe et ses perspectives, sur notre vision de son avenir, qui ne ressemble pas à la pensée indécise et molle qui règne depuis des années sur notre Union européenne.
Et dans la soirée, nous organiserons un débat approfondi sur la situation du centre en France, et sur l’identité et la vocation du MoDem, autour de nos responsables et de nos amis : Marielle de Sarnez, Jacqueline Gourault, Jean-Luc Bennahmias, Robert Rochefort, Jean Lassalle, Jean-Marie Vanlerenberghe, Nathalie Griesbeck, Marc Fesneau, Bernard Bosson, Alain Lambert, Jean-Jacques Jegou, Yann Wehrling, les élus et les parlementaires nationaux et européens. Les participants à notre université de rentrée prendront toute leur part à cette réflexion commune.
Le dimanche matin, plusieurs personnalités « hors norme », (Jean-Claude Casanova, Jean-François Kahn, Philippe Bilger, Jean-Jacques Aillagon) confronteront leur vision de la situation de la France, de l’Europe et du monde.
Enfin, je conclurai ces journées par un discours (par ailleurs télévisé) dimanche en fin de matinée.
Pour ouvrir cette semaine, je participerai ce dimanche matin 23 septembre au Grand Rendez vous d’Europe 1, entre 10 h. et 11 h.
Je veux simplement vous soumettre deux réflexions préalables : chaque jour, la situation du pays apparaît plus clairement à tous les citoyens, dans toute sa gravité, bien éloignée du climat de la campagne présidentielle, et au contraire absolument en phase avec ce que nous avons dit aux Français pendant ces mois décisifs du printemps 2012. L’interrogation de nos concitoyens sera très vite : « pourquoi ne nous a-t-on pas dit la vérité ? » et « qui nous avait mis en face de la réalité avec une stratégie crédible ? ».
Parce que cette situation va se révéler d’une gravité sans précédent, le MoDem a une responsabilité particulière : non seulement parce que nous avons vu juste, et parlé vrai, mais aussi parce que notre choix politique, c’est de dépasser la guerre d’une moitié du pays contre l’autre, et de faire vivre, travailler et militer ensemble des femmes et des hommes venus de traditions différentes. Cela, nous sommes les seuls à le proposer aux Français. Et cela sera indispensable, inéluctable, pour l’avenir de notre pays.
Bien entendu, nous sommes ouverts à toutes les rencontres, à tous les efforts de rassemblement, et nous le disons en particulier, mais pas seulement, à ceux qui se situent au « centre droit ». Nous sommes favorables à tous les rapprochements, locaux bien sûr, et nationaux, pourvu qu’on n’oblige personne à renier ses choix et son identité, et qu’on comprenne que, pour nous en tout cas, le centre ne trouvera son influence que s’il est décidé à porter une vision de l’avenir sans exclusive et sans fermeture.
Je vous invite à participer à cette réflexion, avec engagement et foi dans l’avenir. Je vous dis mon amitié.
François Bayrou