François Bayrou, le président du MoDem, a jugé mercredi sur France Info que le président François Hollande avait « eu raison » de prévoir « une hiérarchie des sanctions » contre la Syrie, tout en soulignant la nécessité d’une action menée avec la Ligue arabe « sous mandat international ».
« Il faut que la communauté internationale muscle, ou en tout cas renforce un dispositif de sanctions qui sera réellement dissuasif, parce qu’on ne peut pas laisser un chef d’Etat écraser son peuple comme c’est en train depuis des mois et des mois de se faire en Syrie », a déclaré le député béarnais interrogé sur les déclarations du chef de l’Etat la veille.
Selon lui, « ça ne peut se faire que sous mandat international » et « qu’avec le concours et l’aide de la Ligue arabe ».
Sanctions économiques et financières ou bien militaires ? « Je pense qu’il ne faut rien exclure, je pense que François Hollande a eu raison de dessiner cette hiérarchie des sanctions », a répondu l’ex-candidat à l’Elysée (9,1%).
Le chef de l’Etat n’a pas exclu une intervention armée en Syrie contre le régime de Bachar el Assad, mais sous mandat de l’ONU.
D’une manière plus générale, M. Bayrou a jugé que les débuts internationaux de François Hollande étaient « de bon aloi. Il a donné dans ses premiers contacts le sentiment que la France avait une position modérée mais juste du point de vue de la croissance internationale ».
« Mais évidemment c’est le plus facile », a tempéré M. Bayrou, en insistant sur « les économies et le rééquilibrage des comptes », dans lesquels il voit « un pas décisif si on veut décider une politique de croissance ». « Et de ce point de vue-là, aucune décision n’a été prise ».