Le Danemark a succédé à la Pologne au 1er janvier 2012 à la tête de la présidence tournante de l’Union européenne. Ce pays de 5, 6 millions d’habitants assure pour la septième fois la présidence depuis son entrée dans la Communauté économique européenne en 1973. Chypre prendra le relais le 1er juillet 2012.
La social-démocrate Helle Thorning-Schmidt, à la tête du gouvernement depuis septembre, a promis de tout faire pour favoriser la concertation entre les 17 pays de la zone euro et les dix autres membres de l’UE sur les sujets concernant l’Union à 27.
Parmi les grands défis de l’année 2012, figurent la résolution de la crise de la zone euro, dont le Danemark, comme neuf autres Etats membres de l’Union européenne, ne fait pas parti.
Outre cet objectif, l’autre défi du Danemark est de relancer la croissance dans l’UE. Pour cela, Copenhague entend miser sur les technologies vertes et les énergies renouvelables. Ida Auken, ministre de l’Environnement, ajoute qu' »il ne faut pas négliger une crise tout aussi importante [que la crise financière] : la crise environnementale. » Les questions de l’agriculture, de la pêche et des transports figureront donc également au cœur de l’agenda danois.
Copenhague entend encore moderniser le marché unique, qui fêtera ses vingt ans en 2012 : « Nous ferons en sorte qu’il soit plus facile et plus sûr de faire du commerce sur Internet à travers les frontières, a promis le Premier ministre. « Et nous travaillerons pour que les entreprises européennes obtiennent des positions fortes sur les marchés mondiaux », a précisé Helle Thorning Schmidt. Copenhague veut ainsi favoriser des accords entre les entreprises européennes et le Japon, le Canada, l’Inde et la Tunisie notamment.
Le Danemark a obtenu en 1993 des dérogations dans trois domaines majeurs : la défense commune, la coopération judiciaire et la citoyenneté européenne. Pour ce pays qui possède l’une des politiques d’immigration les plus restrictives d’Europe, « nous avons besoin d’une Europe sûre. À l’ère de la mondialisation, la sécurité et la liberté de nos citoyens ne peuvent être assurées que par des efforts concertés au niveau européen », a précisé Mme Thorning Schmidt.