Patrick Mignola, vice-président MoDem du Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes, chargé des transports a défendu le projet Lyon Turin dans l’émission la Voix est libre sur France 3. Il l’a défendu dans sa dimension prioritaire, celle du fret ferroviaire, car on ne peut pas continuer à avoir 80% des échanges transalpins qui se font par la route plutôt que par le rail.
Le débat est rouvert après l’annonce par la ville de Grenoble de retirer sa contribution à ce grand projet de ligne ferroviaire.
Les travaux sur le tunnel de base, long de 57km et estimé à 8 milliards d’euros, entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse, ont pourtant déjà commencé. Sous haute sécurité côté italien, pour prévenir tout risque d’envahissement du chantier par les NO TAV (TGV en français).
Côté français, les travaux d’accès au tunnel n’ont toujours pas démarré. Le tracé de la ligne déclarée d’utilité publique en 2013, part de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, pour arriver à Saint-Jean-de-Maurienne, soit 140km de voie nouvelle nécessitant la construction d’ouvrages nombreux et importants, viaducs et tunnels pour franchir la Chartreuse, Belledonne et le Glandon. Coût des travaux 7.7 milliards pour les deux premières phases de cette ligne.