François Bayrou était l’invité de la matinale d’Europe 1, jeudi 22 décembre. « Ma ligne est une voie nouvelle, inféodée ni à l’UMP ni au PS », a-t-il rappelé.
Interrogé sur le projet de loi contre la négation du génocide arménien, le candidat à la présidence de la République a émis un avis clair et tranché : « Je ne voterai pas cette loi, car elle n’est pas raisonnable. Elle est fait pour plaisir à une communauté qui électoralement a du poids. Les responsables de l’État ne doivent pas se déterminer que pour des raisons électoralistes. Ça n’est pas à la loi de régler les problèmes de l’Histoire. La France, il y a dix ans, a fait un geste unique parmi les nations en reconnaissant que les événements de 1915 en Turquie avaient été un génocide » a-t-il dit. « Il n’est pas raisonnable que la loi se mêle maintenant d’entraîner devant des tribunaux, de faire payer des amendes et de mettre en prison des gens qui nieraient, ou diraient, dans une controverse historique, qu’ils ne sont pas de cet avis » a précisé François Bayrou.
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Il a également décrit l’impasse à laquelle conduit l’affrontement entre la Droite et la Gauche : « Pour redresser le pays, il faut arrêter le camp contre l’autre et faire travailler les gens ensemble ! Le président doit échapper à ces deux réseaux et aux affaires de l’UMP et du PS. Il est temps de stopper l’affrontement perpétuel d’une moitié de l’Assemblée nationale contre l’autre ». « Arrêtons de dire aux Français que s’ils n’approuvent pas Nicolas Sarkozy, ils doivent obligatoirement approuver François Hollande ! Ce dernier doit comprendre que ma ligne est une voie nouvelle, qui n’est inféodée ni au PS ni à l’UMP », a-t-il défendu. Alors que le journaliste le questionnait sur l’état de ses troupes, François Bayrou a répondu avec vigueur : « Les troupes autour de ma candidature, ce sont des millions de Français ! »
« Les réformes proposées par le PS et par l’UMP vont toutes dans le mauvais sens. Il faut un choc de changement, un choc républicain, qui permette de reconstruire la France », a-t-il poursuivi, avant de revenir sur le bilan du président actuel : « Il y a eu la réforme des retraites, et ensuite ? La plupart des réformes de Nicolas Sarkozy, on les cherche ! Il n’a pas su impulser le changement de cap et le dynamisme dont le pays avait besoin ».
Enfin, le député des Pyrénées-Atlantiques a tenu à réagir à l’arrivée de David Beckham au sein de l’équipe du PSG : « C’est un mauvais exemple donné au pays que de mettre 800.000 euros pour faire venir ce joueur à Paris », a-t-il soutenu.