Sylvie Goulard, notre député européen du Sud Est, a expliqué son vote : Après mûre réflexion et après une discussion collective dans le groupe ALDE (qui y est sur cette ligne), j’ai décidé de voter pour la Commission Juncker. Son organisation interne comporte des failles, notamment dans la sphère économique. Plusieurs commissaires ne m’ont pas convaincue. Mais chacun doit prendre ses responsabilités. Seuls les populistes – qui ignorent la complexité du monde et les réalités de l’interdépendance – peuvent se payer le luxe des discours simplistes et des caprices. Voter contre cette Commission ne ferait qu’ajouter le désordre institutionnel à la crise économique et sociale. Je préfère voir la compétence et l’engagement de la plupart des Commissaires, des hommes et des femmes prêts à incarner l’avenir, pleins de bonne volonté. Je préfère retenir que Jean-Claude Juncker préside ce collège parce que, pour la 1ère fois, le parti arrivé en tête aux élections européennes a pu prendre la tête de la coalition pro-européenne destinée à diriger l’Europe. Ce vote n’est pas un chèque en blanc. C’est un mandat pour agir, c’est un nouveau départ plein de promesses et d’incertitudes. Pendant les 5 années à venir, les députés européens feront le travail de contrôle que les citoyens attendent d’eux ; ils feront avancer la législation et veilleront au rayonnement de l’Europe dans le monde. Sans complaisance mais dans un esprit constructif.
Intervenant aujourd’hui, en session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg dans un débat avec le Président Jean-Claude Juncker, préalable au vote formel entérinant la Commission européenne, Marielle DE SARNEZ, chef de la délégation MoDem-UDI au Parlement européen, a déclaré: « Monsieur le Président, vous aurez notre confiance. Elle sera exigeante et impatiente car les Européens attendent des résultats concrets. Vous avez des atouts : une grande expérience, une conviction européenne qui n’a jamais faibli et une vraie légitimité politique. Il vous faudra aussi du caractère et du courage pour faire de l’Europe un espace où puisse se former une volonté politique. Voilà l’enjeu. Cela demande une vision qui fait trop souvent défaut aux chefs d’État et de gouvernement. La vision d’une Europe qui s’occupe enfin des grandes questions, qui se décide à peser dans le monde, à défendre ses intérêts et à agir pour son développement économique et social. Cela demandera aussi une nouvelle pratique institutionnelle, un retour à la méthode communautaire – vous nous en avez parlé tout à l’heure – avec une Commission qui, je l’espère, j’en suis sûre, reprendra enfin tout son droit d’initiative. Monsieur le Président, comme vous, nous voulons que l’Europe réussisse. C’est tout le sens de la confiance que nous allons vous accorder ».