Sur les questions internationales, François Hollande a trouvé les mots appropriés et pris les bonnes initiatives. Qu’il s’agisse de la recherche par la diplomatie, d’une solution durable à la guerre en Ukraine, avec une initiative conjointe France-Allemagne et du rappel du lien profond entre nos deux pays, lien si nécessaire à la construction européenne ; qu’il s’agisse aussi de la Grèce qui doit assumer ses responsabilités, et proposer un agenda de réformes. De même pour la lutte contre le terrorisme où la France est en première ligne et doit conduire, comme elle le fait, une politique à la hauteur des dangers qui nous menacent et qui menacent aussi de nombreux peuples en Afrique et au Proche-Orient.
Pour ce qui concerne la situation intérieure de la France, force est malheureusement de constater que la crise est toujours là. Le drame du chômage, la gravité des déficits, l’absence de réformes structurelles – au premier rang desquelles nos institutions, de moins en moins efficaces et représentatives – menacent le vivre-ensemble. Je prends acte de la volonté de François Hollande de s’attaquer à plusieurs grands chantiers, à commencer par l’apprentissage, l’école, le service civique, mais Il va falloir aller vite au-delà des mots et des intentions car le plus urgent, c’est que la confiance revienne, celle des investisseurs, des entreprises, des créateurs, pour que la croissance et la création d’emplois soient de nouveau au rendez-vous. Cette confiance c’est la condition sine qua non de l’espoir pour beaucoup de Français. Il faut vraiment passer aux actes concrets. Les circonstances, l’esprit du 11 janvier, sont un environnement favorable et une obligation d’agir.